Ciel gris, le vent souffle son cri silencieux, l’avancée est par moment presque immobile. Le goût du vent sur les lèvres. Je ne vois plus que des lignes qui s’organisent habilement devant mes yeux. La gamme de couleurs est restreinte et harmonieuse.
La neige dessine le paysage à chaque pas, laissant une grande place à l’inachevé. J’ai la sensation incroyable de me retrouver dans une page blanche tout juste esquissée par quelques traits, courbes et surfaces colorées. Un dessin peut surgir autre part que sur papier.
Sur le chemin du retour, l’inachevé disparait tout comme les grands espaces blancs. Les lignes se font denses et s’entrecroisent. Je retourne dans l’épaisse forêt et devient une ombre.