En quelques minutes, la plongée dans un écran blanc cotonneux.
Sons étouffés, visibilité réduite à quelques centimètres.
Je me retrouve seule, avec et dans ce coton.
Enveloppée.
C’est la chute…
La chute intense de flocons et la découverte d’une incroyable sensation.
Le corps se déplace d’une nouvelle manière, cherche des espaces, des interstices. Une drôle de danse où je tâtonne du coton.
De plus en plus épais, à chaque seconde, les flocons ont leur propre logique de mouvement à laquelle je dois m’adapter.
Je ne sais plus où je suis, mais je suis là.
Je ne sais plus exactement où aller mais j’avance, ou peut-être que je tourne en rond.
Je ne sais plus si c’est moi qui danse avec les flocons ou si c’est l’inverse.
Je ne sais plus… mais je profite de l’instant qui m’est donné.
Amusée…
… de ce qui peut encore arriver,
… à l’idée de croiser une silhouette,
… d’entendre un murmure entre les flocons.
… d’entendre des murmures entre flocons.